Une étude présentée le 16 octobre à
Stockholm lors de la réunion intitulée « L’égalité
des chances, moteur de la croissance économique ? » montre que l’égalité
entre les femmes et les hommes pourrait entraîner une hausse du PIB de 15 % à
45 % en Europe. Mais qu’en est-il réellement aujourd’hui?
Selon Åsa Löfström, chercheur en Sciences Economiques à l’Université d’Umeå
en Suède ayant mené l’enquête, l’égalité des chances entre hommes et femmes
peut se résumer en trois termes :
-
égalité face à l’éducation,
-
égalité face au droit de travailler
(et aux opportunités de travail),
-
égalité des salaires.
Il résulterait de ce scénario optimal une hausse du PIB de 15 à 45% en
Europe. Même si le chercheur admet que ces chiffres peuvent être surestimés de
20 à 25%, leur importance montre que le marché ne peut être que gagnant à
combler l’écart hommes-femmes face au travail.
Des changements
significatifs vers plus d’égalité
« Women
in leadership », étude publiée en mai et menée en Grèce par un groupe de
recherche indépendant, Focus Bari Marketing Research Services, examine les
principaux aspects de l’emploi des femmes en Grèce au cours des vingt dernières
années :
-
amélioration significative de la
situation des femmes sur le marché du travail,
-
hausse de leur qualification,
-
part des femmes aux postes de top
management inchangée depuis 1998
Cette situation est révélatrice de la situation en Europe : les femmes sont
de plus en plus nombreuses sur le marché du travail, mais se heurtent bien
souvent au « plafond de verre », expression bien connue désignant la barrière à
laquelle les femmes doivent faire face lorsqu’elles souhaitent accéder à des
postes à très haute responsabilité.
L’épargne retraite des
femmes inégalitaire
Entre les hommes et les femmes, l’écart
se creuse aussi au niveau des retraites, notamment en Angleterre. Un article du
Times revient sur un sondage montrant ces différences en matière d’épargne
retraite. Selon le sondage commandé par Scottish Widows, organisme de collecte
des pensions, les inquiétudes liées à l’insécurité du monde du travail et à la
dette pendant la période de récession font que les femmes ignorent les signaux les
alertant sur l’état de leur pension de retraite. Même si le pourcentage de
personnes épargnant pour leur retraite a augmenté au cours des dernières années,
l’épargne des femmes reste en retrait par rapport à celle des hommes.