Derrière la révolte des "pigeons" entrepreneurs c'est la croissance et l'emploi qui sont en jeu
Le projet de loi de finances 2013 (PLF 2013) a provoqué la colère des entrepreneurs qui au delà d'un projet "casseur de croissance et donc d'emploi" y ont vu la goutte qui fait déborder le vase de "l'entrepreneur bashing". Dans ce pays on confond patrons de groupes du CAC 40 et entrepreneurs de start-up ou tout simplement de PME classique. A noter que les auto-entrepreneurs sont aussi concernés par des mesures insatisfaisantes pour eux.
Entreprendre est un sacerdoce, je ne connais pas d'entrepreneurs (et j'en connais un paquet) qui ont créé leur entreprise en se disant je vais vendre dans 4 ans un max. On créée parce que l'on croit à un projet ou par envie de développer quelque chose par soi-même. Je viens de passer la journée à bosser avec des copains sur leur projet de start-up et je peux vous garantir que ce qui les anime n'a rien à voir avec l’appât du gain.
Le fondement du mouvement des pigeons #geonpi vient de là. Jean-David Chamboredon (Partner dans le fonds ISAI) en est désormais un porte-parole crédible.
Pour bien comprendre le PLF 2013, je vous invite à lire l'article "Pourquoi les pigeons ont raison de protester ?" Il est très clair.
L'emploi est un enjeu majeur derrière, c'est une spirale positive que l'on est en train de casser (je me demande même si le mal n'est pas irréversible avant longtemps quelque soit les décisions prises). Pour rappel ces 10 dernières années l'économie numérique a créé 600000 emplois et autant de manière indirecte. Un autre chiffre sur le secteur de l'édition logicielle (données issues des 400 premières entreprises du secteur) : + 25% de CA en deux ans, +15 de création nette d'emploi sur la seule année passée).
L’État d'urgence entrepreneurial est donc déclaré par 12 représentants de toutes les entreprises et investisseurs (voir liste ci-dessous). Leur déclaration au Gouvernement :
La France a besoin aujourd'hui de tous les entrepreneurs et de toutes les entreprises pour créer de l'activité et de l'emploi.
Nous, représentants de toutes les entreprises, TPE-PME, start-ups, ETI, investisseurs, grandes entreprises, nous sommes réunis de manière exceptionnelle ce soir. Ensemble, nous avons fait le point sur les conséquences du projet de loi de finances pour 2013, en particulier de la mesure envisagée sur les plus-values de cession d'actions et de droits sociaux.
Nous avons tous constaté que le dispositif proposé affecterait lourdement la stratégie de croissance des entreprises. Il lèserait durablement l'économie française. Les aménagements envisagés en matière de seuils et de durée de détention ne remettent pas en cause fondamentalement les principes de l'article 6 du PLF et conduisent à une impasse compte tenu de la diversité des situations des entreprises.
Ces dispositions, prises sans concertation, auraient des conséquences très néfastes en matière de développement économique, d'investissement et d'emploi.
Conscients de la gravité de la situation économique de notre pays, nous demandons solennellement aux pouvoirs publics de retirer le nouveau dispositif de taxation de ces plus-values.
AFEP France Biotech
Pierre Pringuet, André Choulika,
président président
AFIC France Digitale
Louis Godron, Marie Ekeland,
président coprésidente
CroissancePlus Fédération Syntec
Olivier Duha, Jean-Luc Placet,
président président
EDC #geonpi
Robert Leblanc, Jean-David Chamboredon,
président porte-parole
Ethic Medef
Sophie de Menthon, Laurence Parisot,
présidente présidente
France Angels PME Finance
Philippe Gluntz Jean Rognetta,
président président
Réseau Entreprendre
David Pouyanne,
président