Un homme, un bateau et l’océan, voilà la règle du jeu de la Route du Rhum. Depuis 32 ans, la plus célèbre des transats en solitaire couronne des marins de haut vol. Prochain départ, le 31 octobre 2010.
[© Jacques Vapillon/www.vapillon.com]
Créée en 1978 par Michel Etevenon et les rhumiers de Guadeloupe – sur une idée de Florent de Kersauson, le frère de… – la Route du Rhum se définit avec une simplicité quasi-biblique : un homme, un bateau et l’océan.
Depuis 32 ans, la règle du jeu n’a pas varié. Pour les marins, il s’agit de rallier Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, soit 3 540 milles en solitaire – environ 6 500 kilomètres. Avant de toucher les alizés, les concurrents doivent d’abord affronter le golfe de Gascogne à l’automne. Ensuite, il leur faut négocier une ou plusieurs dépressions atlantique avant de bénéficier des vents chauds et puissants des tropiques. Au bout de l’effort, l’accueil antillais est à la hauteur de l’exploit : festif et chaleureux.
Transat légendaire, le « Rhum », comme disent les skippers, doit son mythe à sa première édition, où, après vingt-trois jours de course, le Canadien Michael Birch, à la barre d’Olympus Photo, un trimaran jaune deux fois plus petit, devance Michel Malinovsky et son monocoque Kriter V de… 98 secondes !
Depuis, la Route du Rhum n’a pas failli à sa réputation. L’épreuve a toujours couronné des skippers de haut vol : Marc Pajot, Philippe Poupon, Florence Arthaud, Laurent Bourgnon Michel Desjoyeaux, Ellen MacArthur, Roland Jourdain et Lionel Lemonchois, qui détient le record de l’épreuve en multicoque en 7 jours, 17 heures, 19 minutes et 6 secondes.
Sur la ligne de départ, le 31 octobre 2010, la Route du Rhum devrait accueillir une cinquantaine de concurrents répartis en cinq catégories : « Ultimes » (les maxi-multicoques), Multi 50 (multicoques de 50 pieds, 15,24 m), IMOCA (monocoques de 60 pieds 18,28 m), Class 40 (monocoques de 40 pieds, 12,19 m) et « Rhum » (voiliers de 39 à59 pieds).