De l'influence des créateurs ...

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Non je ne vais pas vous parler de foot ! Quoique une
équipe de France de football sans son créateur, ce n’est plus la même chose :
remember, sans Platini, Zidane, et hier
soir Ribery, les équipes ont perdu leur âme.
En est-il de même
pour les start-up ? Les départs récents de fondateurs emblématiques de
sociétés du web 2.0 comme Tariq Krim (Netvibes), Benjamin
Bejbaum ( Dailymotion), ou de Caterina Fake
et Stewart
Butterfield (Flickr) auront-ils les mêmes conséquences ? Difficille de se prononcer, mais de manière
générale et par expérience le départ des fondateurs se fait essentiellement dans
ces trois cas de figure :
- 1 : débarqué
pour manque de résultats et/ou perte de confiance des investisseurs :
très perturbant pour l’équipe, départ en chaine souvent, et redémarrage (dans
le meilleur des cas) de l’entreprise avec un nouveau management et une « âme »
différente (Sarenza par exemple)
- 2 : démission
pour faire autre chose (autre projet, vacances,…) ou pour passer la main
quand les opérations sont bien lancées (cas des fondateurs ayant l’âme de
créateur mais pas celle de développeur) : succession généralement préparée
donc start-up continuant dans le même feeling, dans ce cas le fondateur reste
souvent au board. Flickr serait pour moi dans cette catégorie. Mais les risques
demeurent : Kelkoo après le départ de Pierre Chappaz a sans doute beaucoup perdu
de sa capacité à se renouveler et donc son
âme.
- 3 : poussé dehors car pas les épaules pour mener une société en train de réussir ( la société grossit, le modèle change ou s’affine, la rentabilité est recherchée, les investisseurs mettent la pression pour mettre un CEO expérimenté à la place du CEO visionnaire) : tout d'abord comme le rappelle Fred Destin c'est un cas logique. C’est aussi le type de cas où les risques d’y perdre ses fondamentaux est le plus grand. Mais attention ce qui est perçu comme perdre son âme par les early adopters, peut aboutir à un service et/ou des produits plus aboutis, plus adaptés pour le client grand public (Dailymotion, Netvibes).
En conclusion, sans ses créateurs une start-up peut y perdre
beaucoup, même si il est finalement normal en cas de réussite de passer à une
autre étape avec un CEO expérimenté capable de faire passer la société à l’âge
adulte. Google, une fois de plus, s’illustre avec toujours à bord ses fondateurs mais
aussi avec un CEO d’expérience : Eric Schmidt (CEO de Novell auparavant).